Une fois n’est pas coutume, cette année la Négociation Annuelle Obligatoire débute dès ce mois de janvier. Il semble en effet que notre DGA‐DRH soit très pressé de nous faire oublier que la négociation dans le cadre de la Revoyure 2023 s’est conclue par un échec :.
• L’échec de sa politique salariale qui bénéficie principalement à quelques privilégiés.
(Pour rappel, 29 managers stratégiques ont bénéficié en 2022 de primes individuelles d’un montant médian de 30 000€. L’un d’entre eux a même été « gratifié » de 112 000€ !!!)
• L’échec de sa stratégie de négociation face à l’intersyndicale.
De notre côté, FO est bien évidemment convaincu que des mesures de revalorisation de salaires doivent être mises en œuvre rapidement afin de répondre à vos attentes et corriger les conséquences de l’inflation que nous subissons depuis bientôt 2 ans. Pour autant cette négociation ne doit pas être bâclée si on veut qu’elle réussisse.
Pour FO, nos revendications sont claires et s’articulent autour de deux axes:
1‐Des mesures de revalorisations de salaires et de soutien à notre pouvoir d’achat :
• 4 % d’Augmentation Générale applicable au 1er janvier 2024.
Seule une augmentation générale permet de pérenniser les mesures de revalorisation de salaire.
• Une prime de rattrapage de 2 000€.
Le montant de cette prime se justifie compte tenu de l’insuffisance de l’accord NAO 2023 et le refus de la Direction de verser la prime PPV de 1 200€ dans le cadre de la Revoyure.
• Un montant d’enveloppe équité professionnelle identique à celui des augmentations individuelles.
Parce qu’il est tout aussi important de reconnaitre l’équité entre tous que de récompenser les individus.
• La garantie chez MH d’un revenu minimal de salaire de 26 000€ brut/an.
Car oui, aujourd’hui chez Malakoff Humanis, on peut gagner moins de 26 000€ !
2‐Des mesures complémentaires :
Pour FO ces mesures ne sont pas des composantes de nos salaires. Pour autant, en supplément d’une politique de revalorisation salariale trop faible, elles représentent des compléments devenus nécessaires.
• La possibilité de monétiser jusqu’à 10 jours dans les conditions autorisées par la loi de finances rectificative du 16 août 2022 (RTT, crédits d’heures).
En effet et sans rentrer dans des détails techniques compliqués, cette loi fixe un cadre de valorisation des jours monétisés ainsi qu’un cadre fiscal très favorable au collègue qui en ferait la demande (bien plus favorable que ceux de la monétisation dans le cadre de l’accord CET qui se traduit actuellement par une perte de 25% de leur valeur).
• L’augmentation de la valeur Ticket Restaurant à 11,97€, avec participation de l’employeur à hauteur de 60%
en conformité avec l’actualisation des montants URSSAF pour 2024.
• L’augmentation de l’indemnisation télétravail à 2,70€ / jour dans la limite de 59,40 € par mois.
Actuellement, en raison du transfert de charges de l’employeur vers nos domiciles, un salarié qui télétravaille, perd de l’argent !
• L’augmentation du forfait mobilité durable à 500€ /an.
en cohérence avec la politique et la communication RSE ainsi que le projet d’entreprise SMILE26.
• L’augmentation à 2% du taux de versement employeur sur le PERO (anciennement article 83).
Contrairement au PERECO dont seul une minorité profite, le dispositif de retraite supplémentaire basé sur l’article 83 est le seul dispositif garantissant le bénéfice pour chacun.
• Toujours en conformité avec les règles URSSAF, l’abondement à 300%, plafonné à 1000 € pour les montants versés au titre de l’Intéressement et de la participation.